_Work with Lina Bentaleb and Alma Kelber as modlocq
_Comissioned by ICA-WB
Research work on the interior of the city block of Brussels in the continuity of our contribution to Desired Spaces.
Travail de recherche sur l’intérieur d’îlot bruxellois dans la continuité de notre contribution à Desired Spaces.
_PDF file
_Comissioned by ICA-WB
Research work on the interior of the city block of Brussels in the continuity of our contribution to Desired Spaces.
Travail de recherche sur l’intérieur d’îlot bruxellois dans la continuité de notre contribution à Desired Spaces.
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Le dessin en axonométrie d’un îlot imaginaire tout droit sorti de nos esprits en période de fin de confinement, donc d’isolation, constitue le déclencheur de ce travail. On y voit donc un îlot (bruxellois), sorte d’entre-deux qui se place entre l’échelle du quartier et celle du foyer.
Après avoir passés des semaines cloîtrés chez nous, ce lieu et sa dimension collective nous est apparu comme une évidence. Il représentait un support tout trouvé pour imaginer une nouvelle manière de vivre ensemble. Il suffisait de passer d’une somme de jardins particuliers à un espace commun. Pour cela rien de plus simple ! Percer un mur par-ci, le reculer par-là... Si plusieurs voisins jouent le jeu, un espace partagé voit le jour. L’usage n’a plus qu’à le définir : une plaine de jeux (pour les petits), un potager (pour les bobos) ou encore un petit parc (pour les plus vieux).
Alors oui, ce dessin – pensé et imaginé de manière quasi-spontanée – peut faire rêver. En tout cas, il semble permettre de s’interroger. En cédant un bout de son espace privé, on pourrait en gagner un plus grand - partagé. Or la question qui est vite apparue dans cette recherche fût: est-ce qu’un tel lieu est désirable ? Avant que d’autres interrogations viennent renforcer le doute : et ceux qui vivent aux étages alors ? Et aux angles ? Comment s’organise le partage du jardin ? Y a-t-il un risque ? Est-ce que ça ne va pas engendrer des nuisances ?
Après avoir passés des semaines cloîtrés chez nous, ce lieu et sa dimension collective nous est apparu comme une évidence. Il représentait un support tout trouvé pour imaginer une nouvelle manière de vivre ensemble. Il suffisait de passer d’une somme de jardins particuliers à un espace commun. Pour cela rien de plus simple ! Percer un mur par-ci, le reculer par-là... Si plusieurs voisins jouent le jeu, un espace partagé voit le jour. L’usage n’a plus qu’à le définir : une plaine de jeux (pour les petits), un potager (pour les bobos) ou encore un petit parc (pour les plus vieux).
Alors oui, ce dessin – pensé et imaginé de manière quasi-spontanée – peut faire rêver. En tout cas, il semble permettre de s’interroger. En cédant un bout de son espace privé, on pourrait en gagner un plus grand - partagé. Or la question qui est vite apparue dans cette recherche fût: est-ce qu’un tel lieu est désirable ? Avant que d’autres interrogations viennent renforcer le doute : et ceux qui vivent aux étages alors ? Et aux angles ? Comment s’organise le partage du jardin ? Y a-t-il un risque ? Est-ce que ça ne va pas engendrer des nuisances ?
Pour nous, la recherche ne porte pas tant sur la question du bon fonctionnement, ou de la pertinence d’un tel espace partagé, que sur les pistes de réflexions que ce lieu peut fournir. En ce sens, il paraît nécessaire d’aborder le travail par un autre biais, peut-être plus formel. C’est d’ailleurs ce que nous avions fait lors de nos discussions précédant la production du dessin. Nous ne parlions pas en premier lieu de l’espace commun, mais bien de ce qui le génère : le percement du mur mitoyen. Il y avait donc là déjà une interrogation sur la limite.
Le mur plein entre deux jardins sépare et ne laisse passer que les sons et les odeurs. Retirez quelques briques et soudain une fenêtre révèle un fragment de ce qui se passe à côté. Enlevez quelques briques supplémentaires et c’est un tout autre rapport qui se crée. Vous pouvez physiquement franchir la limite par la baie nouvellement créée. Voici donc un exemple basique de ce qu’une approche formelle sur la question du mur – donc de la frontière entre deux espaces – peut apporter. En manipulant la limite on interroge le rapport à l’autre, la temporalité d’un lieu, l’imaginaire de l’occupant, la place de la nature etc. Le mur et les manipulations qui y prennent place forment ainsi le support de ce travail. Il permet d’ouvrir des pistes de réflexions…
Le mur plein entre deux jardins sépare et ne laisse passer que les sons et les odeurs. Retirez quelques briques et soudain une fenêtre révèle un fragment de ce qui se passe à côté. Enlevez quelques briques supplémentaires et c’est un tout autre rapport qui se crée. Vous pouvez physiquement franchir la limite par la baie nouvellement créée. Voici donc un exemple basique de ce qu’une approche formelle sur la question du mur – donc de la frontière entre deux espaces – peut apporter. En manipulant la limite on interroge le rapport à l’autre, la temporalité d’un lieu, l’imaginaire de l’occupant, la place de la nature etc. Le mur et les manipulations qui y prennent place forment ainsi le support de ce travail. Il permet d’ouvrir des pistes de réflexions…
Exhibition “L’architecture monte dans les tours”, Eden - Centre Culturel de Charleroi, 15.09.2021-03.10.2021. Organization, curation and scenography by ICA-WB.
Exposition “L’architecture monte dans les tours”, Eden - Centre Culturel de Charleroi, 15.09.2021-03.10.2021. Organisation, curation et scénographie par l’ICA-WB.
photos : Adrien De Hemptinne
Exposition “L’architecture monte dans les tours”, Eden - Centre Culturel de Charleroi, 15.09.2021-03.10.2021. Organisation, curation et scénographie par l’ICA-WB.
photos : Adrien De Hemptinne